La production solaire s’est établie en 2023 à 21,6 TWh, en augmentation de 17 % (+ 3,1 TWh) par rapport à 2022. Cela représente environ 5% de la production d’électricité et couvre 5% des consommations.
Voir le bilan électrique RTE 2023
Le parc solaire a atteint une puissance installée de 19,0 GW à fin 2023. Cette croissance significative permet de se rapprocher de l’objectif de 20,1 GW fixé par la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) 2019-2028 à fin 2023.
Pourquoi le développement des énergies renouvelables et du photovoltaïque ?

Les enjeux climatiques nous imposent un changement tant dans nos modes de consommation que dans nos modes de production de l’électricité. La production d’électricité a une responsabilité prépondérante dans le phénomène de réchauffement climatique. En 2018, elle était le premier poste d’émission de CO2 dans le monde avec 41 % du total des émissions de gaz à effets de serre dues à la combustion d’énergie.
La politique de transition énergétique a émergé comme une réponse à cette problématique sur la base de trois leviers d’action :
- La diminution de la consommation d’énergie (sobriété) ;
- L’amélioration de l’efficacité énergétique ;
- L’accroissement de la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique.
Plusieurs enjeux ont vocation à être traités avec cette politique de transition énergétique. D’une part, elle doit permettre l’atteinte des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre mais elle permet aussi la réduction de la dépendance énergétique internationale, la relocalisation et décentralisation de nos centrales de production d’énergie, la sécurisation des systèmes énergétiques, etc.
La transition énergétique est un objectif national, européen et international. Différents textes de loi ont été pris pour transformer le système énergétique français aux enjeux climatiques modernes. La Loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte (LTECV), adoptée en août 2015, consacre et définit le concept de transition énergétique : « La transition énergétique est un mode de développement économique respectueux de l’environnement, à la fois sobre et efficace en énergie et en consommation de ressources et de carbone, socialement inclusif, soutenant le potentiel d’innovation et garant de la compétitivité des entreprises ».
Le fonctionnement d’un panneau solaire

Actuellement, la technologie la plus répandue correspond aux panneaux photovoltaïques composés de cellules de silicium. Sous l’effet du rayonnement solaire, le silicium, qui est un matériau conducteur, libère des électrons qui se déplacent sous l’influence d’un potentiel pour créer un courant électrique continu. Les onduleurs transforment ce courant continu en courant alternatif pour l’injecter dans le réseau de distribution d’électricité public.
Aujourd’hui, les panneaux solaires ont une durée de vie de 30 à 40 ans. L’éco-organisme Soren est agréé par les pouvoirs publics pour le recyclage des modules photovoltaïques, avec une première usine de traitement déjà en exploitation à Rousset (13), exploitée par VEOLIA.
Le mix énergétique français
Contrairement à une idée largement répondue, le mix énergétique français n’est pas faiblement carboné. En effet, seule la part électrique du mix énergétique l’est, grâce aux énergies renouvelables (hydraulique, éolien, solaire, méthanisation, …) et au nucléaire. Or, l’électricité ne représente qu’1/3 du mix énergétique global, qui contient quand à lui du pétrole et du gaz essentiellement pour le transport et l’industrie.
L’objectif afin d’arriver à la neutralité carbone en 2050 est donc d’agir sur 2 leviers : la consommation ET la production.

Ci-dessus un graphique illustrant le mix énergétique français et sa projection jusqu’à un horizon 2050. Il montre qu’en vue d’arriver à la neutralité carbone en 2050, une rupture est nécessaire au niveau de la consommation avec plus d’efficacité, de sobriété énergétique. Cependant, la sobriété ne suffira pas pour que la transition soit socialement acceptable, ainsi, il faudra également produire d’avantage d’électricité décarbonée de manière à pouvoir assurer une consommation minimale d’énergie. C’est la transition énergétique.

Ci-dessus la comparaison du mix électrique en 2020 et celui projeté, en 2050. La consommation totale d’énergie diminue de 40% en passant de 1600TWh à 930TWh grâce à l’arrêt de consommation des énergies fossiles, dans le même temps la consommation d’électricité (bas carbone) augmentera pour passer d’environ 450 à 500TWh/an aujourd’hui à 650TWh/an en 2050.
Pour assurer cette augmentation de la demande électrique et donc l’atteinte de la neutralité carbone, un développement important des énergies renouvelables, couplé à des efforts de sobriété vont être indispensables d’ici 2050. Il est matériellement impossible de faire autrement.